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Certains éléments physiques du saut n'ont pas engendré l'évolution des performances mais constituent néanmoins des facteurs significatifs du saut. Ainsi on peut faire une liste non exhaustive des facteurs qui influencent la performance d'un sauteur à la perche.

On peut d'abord, dans les facteurs améliorant la performance, citer l'utilisation de magnésie (carbonate de magnésium MgCO3). Appliquée sur les mains, cette poudre blanche disponible sur le bord des pistes d'élan réduit l'humidité des mains, et ainsi minimise les glissements qui s'opèrent entre les mains et la perche. En effet, lors d'un effort, les pores de la peau expulsent de la sueur afin de réguler la température corporelle et détoxifier l'organisme. Or la sueur "lubrifie" les mains car elle contient principalement de l'eau ; en conséquence, les sauteurs à la perche disposent de la magnésie (qui a pour propriété de réduire momentanément l'humidité de la peau en absorbant l'eau) sur leurs mains. Le premier but de la magnésie est donc d'améliorer la performance, et le second est de limiter les accidents.

( NB : Par abus de language, cette poudre blanche est parfois appelée "talc". Mais le talc n'est pas utilisé dans le sport car il augmenterait les glissements sur les mains.)

 

Le strap, une bande de rouleau adhésif enroulée autour de la perche, a un but similaire : réduire les glissements entre les mains et la perche.

Aussi la mise en place de pistes d'élan en matières synthétiques (souvent en polyuréthane) a permis une légère amélioration de la performance. Effectivement, la mise en place d'une piste synthétique augmente légèrement la vitesse lors de la prise d'élan et diminue les risques d'accident par rapport à une piste en terre.

Une piste synthétique offre donc plus d'adhérence, ce qui signifie moins de perte d'énergie, et plus de souplesse, ce qui engendre des blessures moins importantes lors d'une chute.

On peut également noter l'utilisation de chaussures à pointes : ce sont des éléments pointus et fins, souvent métalliques, qui sont situés sous la semelle qui améliorent l'adhérence avec la piste. En saut à la perche, on utilise des pointes courtes, de 4 ou 6 milimètres. (En athlétisme, le terme "pointes" désigne par extension les chaussures munies de semelles à pointes.)

L'utilisation de pointes permet donc d'améliorer la vitesse d'élan et aide à l'impulsion après le présenté.

Mais il existe aussi des facteurs physiques de contre-performance : le vent par exemple, lorsque le sautoir est situé à l'extérieur, est un facteur non négligeable de contre performance. Il peut entrainer une déviation latérale en haut du sautoir ou des déviations de la perche sur la piste d'élan pouvant entrainer un déséquilibre voir même la chute, car la prise au vent latérale du sauteur qui porte une perche est conséquente.

Enfin, dans la liste des facteurs de performance, on peut ajouter le port d'une combinaison améliorant l'aérodynamisme : ainsi certains vêtements réduisent très légèrement la trainée, c'est à dire la force qui s'oppose à la vitesse, force qui est exercée par l'air sur le sauteur.

Les chaussures de R. Lavillenie. Il s'est blessé avec les pointes de ses chaussures en tentant de franchir 6.21 mètres.

Des straps usés sur des perches.

B/ Facteurs techniques de performance

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